1) Influences…. (1982-1987)
Après avoir reçu en cadeau un petit poste radio, de qualité médiocre et qui ne captait que les grandes ondes, je me décide la même année à acheter avec mes maigres économies un radio cassette de marque Thompson. Je capte ainsi les premières radios libres qui jouaient à l’époque pleinement leur rôle de dénicheurs de talents et d’éducation d’un public néophyte.
Mes premiers coups de cœur musicaux furent pour des titres français comme Cargo (Axel Bauer) et sa ligne de basse hypnotique, Africa (Rose Laurens) ou encore le piano de Jean Schultheis sur son single provocateur Confidence Pour Confidence.
Un peu plus tard c’est Capitaine Abandonné qui squattait les ondes françaises, suivi par une flopée de bons disques produits par les toulousains de Gold.
Autre succès de l’année 85, la charmante belge Muriel Dacq avec Tropique, resté plus d’un an au top 50, dont le 45 tours est nettement meilleur que la version club.
Idem pour La FM Qui S’est Spécialisée Funky de Michel Jonasz, avec son pont outro de presque 2 minutes, absolument magique… et que je me repasse d’ailleurs en boucle tout en écrivant ces lignes 😉 🙂
Côté anglophone, je me souviens notamment de Toto (Africa), ABC (The Look Of Love), Madonna (Holiday) un de ses premiers titres , Captaine Sensible (Wot), Freeez (I.O.U.) mixé par Arthur Baker & Jellybean et bien sûr du merveilleux Steppin’ Out de Joe Jackson avec ses notes de glockenspiel… sans oublier le très très funky Boogie Down de Monsieur Al Jarreau et la voix envoutante de Jill Saward du groupe anglais Shakatak sur leur inoubliable hit Down On The Street. Un régal !
Comment ne pas citer également Michael Jackson avec en 1982, les titres Billie Jean, Thriller, Wanna Be Startin’ Somethin’… quelle année !
Je me rappelle aussi avoir cherché en vain dans les bacs le disque de Earth Wind & Fire (Fall In Love With Me), sorti à la même époque. Mon premier contact (sans le savoir) avec le funk…
Puisque nous parlons de funk, je me dois de citer bien sûr Indeep (Last Night A DJ Saved My Life) sorti également en 82, ainsi que deux groupes incontournables sur les ondes en ce temps-là : Imagination emmené par Leee John et les Kool & The Gang du New Jersey.
Popularisé au début des années 80 le Disco Italien, aussi appelé Italo-Disco, mélangeait des sonorités un peu « cheap » avec une musique plus électronique, prélude de ce qui deviendra 10 ans plus tard l’Eurodance.
C’est plutôt le disco italien commercial que j’écoutais dans ces années-là, car c’est ce que jouait la plupart des radios en France.
Les filles du groupe Fun Fun évidemment, dont (Ivana) Spagna, le beau gosse Ryan Paris et sa Dolce Vita, avec un piano qui me donnait des frissons (déjà !), P. Lion, Gazebo… puis en 84, les deux hits du collectif Valerie Dore, The Night et Get Closer, interprétés par Dora Carofiglio, chanteuse du groupe Novecento.
Je n’ai jamais été un grand fan de Disco Italien… mais il faut bien reconnaitre qu’il y a eu quelques bons disques dans ce style voisin du courant Hi-NRG.
Et puis entre la New Wave et la Pop commerciale du moment… on n’avait pas forcement grand chose à se mettre sous la dent.
C’est à 13 ans que je participe à ma première « boum » comme on disait à l’époque. Ça se passait dans le garage d’un copain… pas de DJ ou de table de mixage mais seulement un radio cassette, une platine et quelques 45 tours du moment…
Des lampes clignotantes, un petit projo et surtout la fameuse boule à facette, devenue aujourd’hui le symbole des années disco.
Une fois mes premières émotions sentimentales passées (souvenez-vous du quart heure américain où les filles devaient inviter le garçon de leur choix à danser un slow ) cette boum me donna surtout l’envie d’aller acheter quelques uns des disques dont je vous parlais plus haut.
Disques que l’on trouvait assez facilement à l’époque chez les disquaires, les grandes surfaces et même certaines librairies.
1985, l’année de mes quinze ans, sera pour moi une étape importante… une année déclic.
85 (comme 84 d’ailleurs) fut un grand millésime de la production musicale. Une année mythique qui va définitivement me scotcher au transistor et me faire découvrir la beauté des versions longues… les versions maxis 🙂
C’est un peu par hasard que j’achète mon premier maxi 45 tours, Nicole Mc Loud – Don’t You Want My Love.
A l’époque je cherche encore mes 45 tours en grande surface où l’on trouve la plupart des disques du Top 50 français (créé fin 84).
Mon magasin Champion de Paray Le Monial (petite ville de Bourgogne), propose alors depuis peu, en plus des cassettes, 45 tours et autres albums vinyles… des maxi-45 tours.
N’arrivant pas à trouver le single de Nicole McLoud que j’avais préalablement entendu à la radio, je me rabattis donc sur ce format bizarre mais avec une belle et grande pochette… le maxi single – 45RPM. Le pressage hollandais de ‘Don’t You Want My Love’ ne comportait certes que deux versions, un Vocal et un Dub… mais cet achat me familiarisa avec les versions longues, les versions clubs.
Deuxième achat, Alisha – Stargazing. Un titre qui me permettra d’apprécier pleinement le travail d’un grand monsieur du remix et surtout du re-edit, Shep Pettibone.
Shep Pettibone est LE remixeur qui marqua ces années-là… un de ceux qui ont contribué le plus à la reconnaissance de l’importance des remixes par l’industrie musicale et par les artistes.
Je vous propose d’ailleurs d’écouter ci-dessous un petit florilège de ses meilleures réalisations.
Sans ordre particulier, quelques disques de plus qui m’auront marqué à cette époque:
– le titre surpuissant de Jaki Graham – Set Me Free, aux accents funk comme pour celui de Nicole Mc Loud dont je parlais plus haut;
– Nu Shooz – I Can’t Wait et son rythme presque midtempo;
– l’incontournable Tell It To My Heart de Taylor Dayne;
– Company B. classé par certains comme de l’Italo Disco;
– Fake et Propaganda enfin, venus des pays froids avec un son « métallique » situé entre Synth Pop et New Wave.
Ce qui me séduisait alors avec les versions « maxis » c’était la possibilité de prolonger sur quelques minutes le plaisir de l’écoute.
Petit à petit, achat après achat, je m’intéressais aussi aux versions ‘Dub’… Les déclinaisons du morceau, les répétitions de certains passages, les effets… tout cela commençait à me faire vibrer intérieurement de plus en plus.
Deux disques méritent un petit arrêt des platines.
Tout d’abord Relax de Frankie Goes To Hollywood – un maxi que je n’avais pas réussi à trouver à l’époque et dont la version single avait fait le tour du monde.
Sorti en 83, Relax représentait une véritable révolution…
D’abord par les références homosexuelles des paroles et surtout du clip… puis par la musique en elle-même.
Avoisinant souvent les 10 minutes ou plus, les maxis de FGTH (Frankie Goes To Hollywood) étaient à chaque fois des petits bijoux, de véritables réinterprétations du morceau… beaucoup plus que de simples versions longues ou re-edits.
Deux exemples à écouter avec Welcome On The Pleasure Dome et le Twelve Wild Disciples Mix⭐⭐⭐ de Warriors Of The Wasteland sorti plus tard en 1986.
Deuxième disque à m’avoir profondément marqué, Visitors par les italiens de Koto. Habile mélange de synthé lead et Disco Italien, ce titre comme ceux de Jabdah et Japanese Wargames réalisés plus tôt, semblait tout droit venu d’une autre galaxie… un véritable ovni musical pour l’époque !
D’une certaine façon, je pense que Koto avec ses rythmes endiablés et sa musique 100% électronique m’a musicalement préparé à la vague Acid House de 1988 (lire Part.3) tout en me permettant de mieux apprécier les versions instrumentales et les dubs de mes maxis préférés.
1) Influences (1982-1987)
2) SAW Productions (1987-1988)
3) Acid & Techno (1988-1989)
4) NRJ Years (1989-1995)
5) Only For DJ’s (1995-1999)
6) MAO & Internet (1999-2005)
7) Mix Collectors (2005-2020)
Hello,
formidable flashback moment….
mon baptemem musical etait imagination en 1981 avec l’album « BODY TALK » en cassette-repiqué, sans pochette je croyais que le chanteur etait « une femme »